Et l’homme créa Dieu Un titre
provocateur moult fois utilisé par des écrivains comme Rousseau ou plus actuel
Messadié et moi-même j’étais arrivé à cette conclusion sans avoir lu ces
érudits. Avant de
disserter sur les Dieux de toutes ces civilisations antérieures, il est
important de comprendre comment on est arrivé à cette situation aussi complexe
que la religion. A quel moment
l’homme commence t-il a être religieux ? Nous avons peu
d’indices archéologiques et les écrits sont encore plus maigres pour ne pas
dire complètement absents lorsque nous parlons de la période avant 3000 ans
avant J.C. Il y a 20000 à
30000 ans les hommes ont du se poser la question à partir du moment où ils ont
pris conscience que la vie est une M.S. T. mortelle. Ceci est en
conflit avec le premier instinct de l’homme et tout être vivant qui prône la
conservation de l’espèce. Comment un être
aussi brillant que soi-même puisse disparaître de cet univers ? Il faut trouver
sans faute une issu, comme ces gens qui se trouvent sur le Titanique et qui
commencent à comprendre que le destin leur sera fatal. La création des champs de
chasse éternelle, paradis, et Champs Elysées est rapidement crée devant un tel
désarroi. Les cultes de
morts sont d’ailleurs étroitement liés à cette question fondamentale.
A cette époque la
religion était gérée par des chamans, sorciers, médecines man, qui dirigeaient
le village, soit directement, soit en relation avec un chef de village, tribu ou
horde. Ces tribus ne
devraient pas dépasser les 50 à 100 personnes. Dans les années
du milieu du quatrième millénaire av. J.C. les Sumériens s’installent en
Mésopotamie et par leur génie d’organisation ils sont arrivés à générer une
plus-value importante de leur travail en particulier par l’agriculture et
l’irrigation, ce qui a permis de créer des villes de plusieurs milliers de
personnes dont la ville de Our, qui est la plus connue. La Bible cite
d’ailleurs cette ville en stipulant que Abraham et sa famille y sont originaires
et l’auteur laisse l’entière responsabilité aux rédacteurs de ce livre sacré
pour affirmer de telles historicités douteuses ! Il n’est plus
possible de gérer autant d’êtres humains par un seul personnage. Le chef du
village devint alors, avec ses membres de famille un potentat qui gérait en même
temps les affaires religieuses et détournait le besoin religieux du peuple de se
rassurer vers « l’Aude-Là », au plus grand bien de ses dirigeants par la crainte
permanente des Dieux insatiables, tels ces roitelets dieux. Au commencement,
les divinités sont encore les principales acteurs du ciel comme .
-
Le Soleil,
- La lune,
- Venus, qui étaient certainement vénérés dans la
préhistoire, une simple hypothèse faute de traces historiques.
Leurs noms en
sumérien sont
- Utu,
- Nannar
- Innana.
Chez les Egyptiens nous trouvons la même
chose et le Dieu du soleil s’appelle Râ. Au bout de quelques générations ces
seigneurs-rois se prennent pour Dieu lui-même sur terre, le pharaon est
l’exemple le mieux connu, mais restons chez les rois sumériens qui à leur mort
sont sanctifiés par leurs noms qui sont attache au système planétaire connu à
l’œil nu de cette époque. En même temps
nous voyons que la spiritualité avait pris une telle ampleur que le clergé
devient une puissance «autonome», en réalité étroitement contrôlée par la
puissance temporelle et par la mise en place des membres de la famille royale.
Les millénaires qui suivront ont été une étroite symbiose de ces deux pouvoirs
et ce siècle nous montre un bel exemple avec la relation contre nature entre
l’église orthodoxe de l’ex U.R.S.S. et le régime communiste. La première
séparation de l’église et de l’état est autour de 2700 av. J.C. Le terme n’est
pas approprié. Ceci est une
réalisation de nos sociétés modernes depuis un siècle. Il faut plutôt voir, le
roi crée des différents ministères pour gérer son royaume dont la religion
devint un ministère à part entière et par fois dominant dans ce qu’on appelle
une théocratie. Nous sommes bien
éloignés de nos ancêtres du néolithique qui pratiquent dans l’hémisphère Nord
jusqu’à l’arctique le chamanisme et vers les pays tropicaux l’animisme. Ces
derniers voient les Esprits (Dieux) bien ou mal faisant. Dans toute
matière vivante ou inerte, ce qui est certainement plus réaliste que la croyance
dans notre Dieu astrale d’aujourd’hui, ces peuples ont vécu des dizaines de
millénaires en harmonie avec leur environnement. Le fait de couper
un arbre ou tuer un animal comme l’ours, sans avoir observé des rites et des
sacrifices, pouvait tourmenter ces hommes, au point qu’ils pouvaient tomber
gravement malade jusqu’à en mourir. L’homme était conscient qu’il faisait parti
de la nature, il s’y soumettait ; sans se croire l’aboutissement final de
l’évolution. Les villes
ont-elles crées la religion étatique ou peut-être l’inverse ? Une chose est
certaine, l’un ne va pas sans l’autre. Lorsque «Malraux écrit le siècle prochain
sera religieux ou ne sera pas » il ne se trompe pas, une ville ou un pays avec
20% de «sauvageons» est ingérable. David Erwing
Ducan dans son livre «Le temps conté » en parlant de la chute de Rome donne une
description claire du fonctionnement de la religion ; « D’autant que les
barbares renoncèrent bientôt à leurs idoles pour embrasser une religion exigeant
d’eux une obéissance bien plus grande que n’avait jamais obtenu l’ancienne
puissance publique. De fait, l’église n’entendait pas exercer son autorité sur
des territoires ou sur des armées, mais sur les âmes, et cette autorité allait,
pour les siècles à venir, accaparer chaque aspect de la vie des croyants ».
Je rajoute ; au point d’avoir chaussé les bottes de «Big Brother *»ou plutôt «Big
Son » quand on voit avec quel acharnement les textes et les écrits
testamentaires ou historiques sont falsifiés, supprimés, ou carrément réécrits
vers 400 après J.C. et nous sommes encore aujourd’hui dans ce «New speak ». Sans
parler de la terrible inquisition. Orwell s’était inspiré de l’empire du mal
soviétique du fait qu’il avait fréquenté les arcanes du gauchisme et bolchevisme
des années 20 à 40. Ce paradis
ouvrier fût une pâle copie du christianisme et fonctionnait comme une religion
athéiste. Il est à craindre
que les futures religions dérivent vers des mêmes systèmes totalitaires sous
des formes différentes. Respirons et
profitons de cette période repentante du christianisme et de l’apparente
défaite du totalitarisme brun et rouge ! Il est fort à
parier que les religions futures seront fortement inspirées par le facteur
écologique si l’être humain souhaite survivre ! L’urbanisation de notre
planète, commencée il y a 5500 ans, ne continuera pas à l’infini. Les religions
sont comme des civilisations c‘est à dire mortelles. Certains prémices d’un
changement ou de subrogations se font jour avec notre intégrisme conquérant
moderne ; droit de l’homme, démocratie, légitime intervention, politiquement
correct, mondialisation, antiracisme, antifascisme, crime contre l’humanité
(sélective) et écologie le tout à la sauce humanitaire. L’écologie est un
concept spirituel plutôt de l’extrême droite avec «the struggle for live de
Darwin» pour mémoire, or en occident cette niche est occupée par des pastèques,
(vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur). Ceci est encore une survivance de
la guerre froide, à l’époque où le bloc soviétique favorisait toute opposition
au « monde libre» et le pacifisme comme l’écologisme en faisait parti.
Tout cela devrait
représenter le futur et les contours sont encore bien opaques pour dire avec
quels Dieux nos enfants auront à faire. Mais revenons aux
Dieux débauchés de nos anciens. Il y a peu
d’écrits de ces époques du début du II millénaire av. J.C. et nous sommes
obligés de se porter sur des écrites de mille ou mille cinq cents ans plus tard,
(les listes royales constituées par les scribes historiens de l’époque qui ont
voulu établir des arbres généalogiques de leurs rois régnants). La liste royale
de Kish est très instructive. Il nous renseigne sur la généalogie après le
déluge qui commence sic «le déluge vint. Après la venue du déluge, la royauté
fut envoyée d’en haut ». Je dirais que les hommes ont projeté leurs rois
sacrés dans le ciel et toutes les religions et, depuis ce temps se sont inspirés
de ce trait de génie, nous prions encore aujourd’hui «notre père qui est au
ciel » et au moment où j’écris ces lignes le 13 mai 99 jour de l’ascension, fête
des ascensoristes (mon métier), nous commémorons bien le départ de Jésus vers le
ciel et devient comme les rois sumériens un démiurge et pour certains, Dieu tout
court. En ce qui
concerne les 5 premiers personnages dans la liste de Uruk et qui sont repris
dans l’épopée de Gilgamesh, la durée de vie de ces rois est traitée dans le
chapitre «datations secrètes dans la liste royale de Kish». Les Dieux que
nous allons traiter dans ce qui suit, débutent à cette dernière période et
seront un précieux recours pour certaines datations jusqu’à aujourd’hui non
résolues. |